Jean-Jacques Leyens revisite les mécanismes, conscients ou non, qui président au racisme et invite le lecteur à une remise en question salvatrice.Je sais que je suis raciste, peut-être même envers plusieurs groupes. Je le regrette ; je préférerais dire que je ne suis pas d'accord avec certains groupes et, pourtant, il m'arrive d'avoir des accès jubilatoires quand des ennuis arrivent à un des groupes vis-à-vis desquels je me considère raciste. Je sais aussi que je ne voterais jamais pour un parti, nationaliste par exemple, qui aurait le moindre relent raciste. Je suis contre le racisme. Je sais encore que je ne suis pas excentrique ; je me considère dans la moyenne des gens. Je suis également un scientifique et non un rêveur. Mes convictions que le racisme est quasi universel sont donc basées sur une interprétation de recherches fiables et cohérentes. Cette interprétation n'est pas farfelue, même si nombre de collègues ne l'acceptent pas publiquement. Comme mes collègues, j'espère la disparition du racisme, mais nous différons sur les moyens à employer. J'écris ce livre avec la conviction que les conséquences les plus néfastes du racisme disparaîtront ou diminueront si l'on accepte tout d'abord ce côté nauséabond de notre personne. Se battre contre ce que l'on ignore ou occulte est totalement vain. Améliorer ses faiblesses commande qu'à tout le moins on soit conscient de ses déficiences.Dans cette nouvelle édition, l'auteur appelle à comprendre et admettre le racisme ordinaire pour mieux le dépasser.CE QU'EN PENSE LA CRITIQUEFace au " psychologiquement correct ", le je-ne-suis-pas-raciste, l'auteur propose de reconnaître d'abord la part de comportements racistes que nous manifestons consciemment ou pas, condition nécessaire [...] pour lutter contre le rejet des autres.
97719337