Nous quittons la haute mer pour la suite des aventures de Louis Garneray !" Un ponton, personne ne l'ignore, est un vieux vaisseau démâté, à deux ou trois ponts, qui, retenu par des amarres, présente presque l'immobilité d'un édifice de pierre. " L. G.Après le récit de ses souvenirs maritimes Voyages, aventures et combats, il raconte là ses longues années de captivité dans l'enfer insalubre et la misère inhumaine des pontons anglais en rade de Portsmouth. Grâce à ses talents de peintre, il améliore son ordinaire." Ici se place un détail banal, presque grotesque à première vue, surtout pour les gens qui n'ont jamais manqué de rien, qui compléta dignement notre série de souffrances, c'est-à-dire que nous ne possédions plus une seule cuiller, les Anglais nous ayant tout enlevé ou brisé. Or, l'espèce de soupe que l'on nous servait étant brûlante, nous ne savions comment la manger... " Un roman autobiographique saisissant où l'auteur raconte comment il a dû s'adapter pour s'en sortir.EXTRAITAprès une traversée de six semaines, le Ramillies entra dans la rade de Portsmouth. Le lendemain même, le 15 mai 1806, je fus transféré, avec une partie de mes compagnons d'infortune, sur le ponton le Protée.Un ponton, personne ne l'ignore, est un vieux vaisseau démâté, à deux ou trois ponts, qui, retenu par des amarres, présente presque l'immobilité d'un édifice de pierre.Je ressens encore l'impression pénible que me causa la première vue du Protée, ancré à la file de huit autres prisons flottantes, à l'entrée de la rivière de Portchester ; sa masse noire et informe ressemblait assez, de loin, à un immense sarcophage.À PROPOS DE L'AUTEURPeintre de la Marine, Ambroise Louis Garneray (1783-1857), connut une vie d'aventurier. Corsaire avec Surcouf et Dutertre, il fut prisonnier des Britanniques pendant huit ans. Peintre, dessinateur et graveur, il fut aussi écrivain.
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